MALE URINARY INCONTINENCE. Male urinary incontinence is a common condition that tends to increase with age and can significantly impact the quality of life. Beyond the clinical diagnosis made through patient history and examination, healthcare practitioners must strive to identify the underlying mechanism(s) and assess the degree of discomfort to initiate appropriate treatment. Two main types of urinary incontinence are distinguished: stress urinary incontinence, which can often benefit from pelvic floor muscle training, and urgency urinary incontinence, which typically responds to drug therapies (such as anticholinergics or β3-adrenergic agonists) and posterior tibial nerve stimulation as first-line options. Moreover, a certain number of red flags must be systematically sought to avoid missing, among other things, a urinary retention or an underlying local condition, and to identify as early as possible men requiring specialized urological care. It is also crucial for the general practitioner to discuss with the patient the various palliative approaches when necessary, such as the use of protective pads, penile sheaths, or a clamp, to improve the patient's comfort and quality of life.
INCONTINENCE URINAIRE MASCULINE. L’incontinence urinaire masculine est fréquente, augmente avec l’âge et est souvent responsable d’une altération de la qualité de vie. Au-delà du diagnostic clinique, qui est porté à l’interrogatoire, le praticien doit s’efforcer d’identifier le ou les mécanisme(s) sous-jacent(s) et d’évaluer l’intensité de la gêne afin d’initier une prise en charge adaptée. On distingue notamment l’incontinence urinaire à l’effort – pour laquelle il est souvent proposé une rééducation pelvipérinéale, et l’incontinence urinaire par urgenturie – dont les traitements médicamenteux (anticholinergiques, bêta- 3-adrénergiques) et la neurostimulation tibiale postérieure constituent les prises en charge de première ligne. En outre, un certain nombre de drapeaux rouges doivent être systématiquement recherchés afin de ne pas méconnaître un globe vésical ou une affection locale sous-jacente, et d’identifier au plus tôt les hommes relevant d’une prise en charge spécialisée en urologie. Il paraît aussi essentiel que le médecin traitant puisse évoquer, avec le patient, les différentes approches palliatives que sont les protections, les étuis péniens ou la pince à verge, lorsque cela est nécessaire.
La Revue du praticien. 2023 Nov [Epub]
Xavier Biardeau
Université de Lille, Service d'urologie, hôpital Claude Huriez, CHU de Lille, Lille, France.